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 La nuit glisse, le jour vient, et le crépuscule resplendit - Kate

Kate Tinúviel
Kate Tinúviel

Modératrice

Inscrit(e) le : 25/12/2014
Messages : 124
Age : 25
Localisation : Derrière toi, un poignard à la main et un sourire sadique sur les lèvres

Fiche I.D.
Faction: Audacieux
Statut: Transfert
Métier: leadeuse

La nuit glisse, le jour vient, et le crépuscule resplendit - Kate  Empty
Ven 27 Fév - 20:25
Tinùviel
Kate

  • Faction de naissance : Sincères

  • Code du règlement :Auto validosh :a:

  • Chapitre 1 - Le sang du crépuscule

    L'homme faisait les cents pas dans le couloir blanc. Il n'arrivait pas à rester assis sans rien faire sur ces sièges blancs à contempler les murs blancs. Et à se demander pourquoi tout était si blanc dans les hôpitaux.
    Il observa l'extérieur par la fenêtre. Quand lui et sa femme étaient arrivés ici, plus tôt dans la journée, le soleil était à son zénith. À présent, l'Astre du Jour déclinait et le ciel se teintait de rouge. Et sa femme hurlait depuis le début du crépuscule, ce qui renforçait son angoisse.
    D'un coup, les cris cessèrent, et firent place à des pleurs. Des pleurs de bébé.
    Il leva des yeux reflétant de multiples sentiments vers la porte immaculée portant le numéro 47. Des fraternels en blouse blanches firent irruptions dans le couloir, l'air pressé, et entrèrent dans la pièce. Des bips sonores se firent retentirent, et les pleurs stoppèrent.
    Et tout s'arrêta.
    Les fraternels sortirent en murmurant. L'homme demanda d'une voix hésitante:
    -Je... je peux entrer?
    Les infirmières hésitèrent, mais une lui répondit:
    -Allez y... Allez voir votre fille.
    -Et ma femme?
    -Elle...

    L'homme poussa la Fraternels d'un coup d'épaule, paniqué, et pénétra dans la salle.
    Dedans, il y avait beaucoup de chose. Déjà, une troupe de Fraternels qui chuchotaient en jetant des petits coups d'œils au nouveau venu. Il y avait du matériel médicale qu'on emmenait ailleurs, comme si on en avait plus besoin ici. Puis il y avait un bébé au doux duvet noir qui dormait dans les bras d'une doctoresse. Sa fille. Cependant, le jeune père ne quittait pas une personne du regard.
    Sa femme.
    Ainsi que la flaque de sang qui s'écoulait sous son corps.
    L'homme s'approcha à pas lent du lit d'hôpital où un infirmier débranchait des câbles. Il posa sa main sur le front de son âme sœur; il ne sentait plus aucun poux, et son corps se refroidissait déjà.
    C'est à cet instant qu'une chose se brisa en lui.
    Il n'avait jamais vécu que pour sa femme. Elle était tout pour lui, et il était tombé amoureux d'elle depuis leur première rencontre. Le jour où il a sut qu'elle partageait ses ses sentiments fut le jour le plus beau de sa vie, à égalité avec leur mariage et l'annonce de sa grossesse. Ils étaient si heureux d'avoir un bébé... Ensemble...
    -Elle est morte en lui donnant naissance.
    L'homme tressaillit et se retourna vers la doctoresse qui tenait la petite, et vit vers cette dernière pour la première fois.
    -Vous avez toutes mes condoléances. Si...
    Mais le jeune père n'écoutait pas. Tout ce qu'il voyait, c'était sa fille. Il s'en approcha lentement, et l'observa de plus prêt. Le nouveau-né gémit, et son géniteur leva la tête et clama:
    -Ma femme est morte à cause d'elle. C'est elle qui l'a tué.
    Des murmures choqués résonnèrent, mais l'intéressé s'en fichait. Il reprit:
    -Ce bébé est venue au crépuscule. Elle a tué mon seul amour au crépuscule, et me réclame maintenant au crépuscule. Puisqu'elle aime tellement le coucher de soleil, elle s'appellera Tinùviel. Cela signifie "fille du crépuscule" dans une langue ancienne. Et c’est ce qu'elle est. Sa mère est morte, et son père -moi- ne veut plus d'elle.
    L'homme observa les Fraternelles autour de lui. Elles faisaient silence, essayant sans doute de déterminer si ce uqi se passait était la vérité ou un rêve. Le père tourna les talons et sortit de la salle, puis de l'hôpital.
    Il prit la route qui conduisait à sa maison dans le plus parfait silence. Il ne sentait rien, il n'était ni triste ni en colère. Un grand froid le parcourait, sans le lâcher.
    Mais quand il pénétra dans la chambre qu'il partageait avec feu son épouse, quand il s'assit sur le lit conjugale, il pleura.
    Pour la dernière fois.

    Chapitre 2 - Un semblant d'enfance
    Salut, c'est Kate.
    Tu voit le magnifique bébé qui est né dans le chapitre précédent? Ben c’est moi.
    Il va falloir que je te raconte mon histoire. Je n'aime pas trop ça, tu sais. Mais bon, il faut bien que je le fasse, non?
    L'affaire de qui me garderait et quel nom j’aurai fut vite réglé. Pour que mon géniteur arrête de réclamer au juge qu'on me prénomme Tinùviel (Je ne l'aurais pas supporter), ce fut mon nom de famille. Comme ça il pouvait définitivement couper les ponts avec moi, et je ne suis -légalement parlant- de la famille de personne. On me confia à une famille sincère -la faction de mes deux parents- qui n'était pas riche, ah ça non. Ils arrivaient à peine à vivre un peu prêt correctement et à manger à leur faim quand ils me prirent avec eux. Je n’ai pas arrangé la situation, si vous voyez ce que je veux dire. C'est la première raison du faites que mes frères et sœurs adoptifs me détestent. La deuxième, c'est la mort de ma mère. En effet, chez les Sincères, tout se juge, et ma naissance à été qualifié par mes sympathiques compagnons d'enfances de "homicide involontaire". Je n'ai jamais été devant les tribunaux, je pense que le motif de peine "a tué sa mère en naissant" n'aurait pas tenu. Le juge en serait mort de rire, et j'aurais eu un deuxième homicide involontaire sur le dos.
    Bref, j'étais seul. Je n'avais qu'une personne. Une bouée de secours. Un roc. Un ami. Un confident. Un frère. Tomy.
    Tomy -Thomas de son vrai nom- est mon frère adoptif le plus jaune, le benjamin de la fratrie. Il n'a que deux mois de plus que moi, et nous avons passés notre plus tendre enfance à jouer ensemble. C'est sans doute la raison pour laquelle il ne me déteste pas comme les autres. La petite aux cheveux noirs qui empilait des blocs avec toi peut difficilement être dans ton esprit une voleuse de parents qui a involontairement tué les siens. Il m'a toujours défendu devant ses aînés. Mon cher Tomy... Encore aujourd'hui je me sent coupable de l'avoir entrainé là-dedans.
    Bien sûr, mes parents adoptifs limitaient la méchanceté de leur progéniture envers moi. Mais ils n'étaient pas là tout le temps, et ainsi que je me retrouvais souvent à porter un seau d'eau à bout de bras tendit qu'ils riaient et me jetait des cailloux, à faire des pompes sur un sol mouillé où à me faire disputer et punir injustement par ceux qui m'ont recueillit. Mais je ne m'en plein pas trop. Je m'en serais bien moins sortie si Tomy n'avait pas été là.
    Mes très chaleureux frères et sœurs adoptifs n'étaient pas les seuls à se comporter comme si j'étais une paria. Les autres Sincères, aussi. Mais à ça, il y a une autre raison, une bien plus grande raison. Mais j'en reparlerais plus tard. Passons plus tôt
    au deuxième grand épisode de me vie qui m'a profondément marqué et qui encore aujourd'hui me laisse une peur proche de la phobie.  

    Chapitre 3 - Le jour où j'ai touché le fond

    Je me souviens comme si c'était hier de la lettre. J'avais 15 ans à l'époque.
    Voyez vous, mes deux parents adoptifs avait un pauvre boulot dans un journal connu du coin. Pas grand chose, mais c'était tout pour nous.
    Et la lettre... son contenue, je m'en rappelle par cœur. Pas les formules de politesses d'usage, mais le gros de la lettre.
    "Pour cause de réforme des emploies de notre journal, je suis au grand regret d'annoncer, madame monsieur, votre licenciement"
    Puis elle continuait, en texte inutile, les mesures prises et le dédommagement donné. Ils me font bien rire. Nous avions besoin du boulot, pas des dédommagements.
    Après, tout est allé très vite.
    Ma mère adoptive s'est prit le ventre à deux mains et s'est assise sur le vieux canapé, l'air sous le choque, les yeux plongés dans le vague, la bouche entrouverte. Son époux à serrés ses mains sur le papier jusqu'à qu'il soit totalement froissé, puis, dans un hurlement de rage, à déchirer d'un coup sec le document. Nous étions graves, silencieux, debout dans le salon. Tomy m'a serré la main très fort, et je le lui ai rendu. Les autres -trop abasourdis pour me faire quoique ce soit de mal- regardaient leurs pieds. Plus un bruit ne résonnait dans notre petite maison.
    Quelques heures plus tard, je rentrait de l'école. Je n'avais pas envie de prendre le bus. On en aurait profité pour me rejeté dessus je-ne-sais-quel maux. Peut être même que le patron du journal avait licencié mes parents adoptifs à cause de moi. Cette fois, je n'avais pas envie d'entendre ça. Tomy m'a regardé en fronçant les sourcils, mais je lui ai fait signe que je voulais être seule. Il a hoché la tête, l'air abattu lui aussi.

    Je me suis immédiatement éloignée des grandes rues. Je ne voulais croiser personne. Si je l'avais pu, si cela avait été possible, je serais sortie de Chicago. Mais on ne peut pas sortir de Chicago. Si ça se trouve, il n'y a rien en dehors de la clôture. Comme tous, j’ignorais ce qu'il y avait à l'extérieur, et je m'en fichais. Il y avait déjà assez à faire à l'intérieur sans qu'on se soucis de quelque chose dont on ne connait pas l'identité.
    Un énorme bruit retentit au dessus de moi. Levant la tête, je distinguai la voie ferrée en hauteur. Je plissai les yeux tendit que le train passait à vitesse grand V devant une espèce de gare, où une foule de gens en noir attendait le passage des wagons pour bondir à l’intérieur. Sans qu'il s'arrête.
    Je frissonnais des pieds à la tête. Seul les Audacieux prenaient l'unique train de la ville, et seuls eux étaient capables moralement comme physiquement de sauter dedans alors qu'il était en marche.
    Fascinée, mon regard suivit le train qui s'éloignait, emportant avec lui les "fous" de Chicago. Certains s'amusaient à se pencher dans le vide. Les Sincères qualifiaient ces pratiques de "stupides", les Érudits de "illogiques", les Altruistes de "vaniteuses" et les Fraternels de "dangereuses". Et moi? Je trouvais ça impressionnant. Courageux. Au fond de moi, je les enviais presque. Chose que je ne m'avouait pas.
    Mais le train partit, et je me retrouvai de nouveau seule, et dans un quartier fréquenté par les Sans-Factions. Ce qui m'importait peu.
    M'adossant sur un mur qui devait appartenir à une maison aujourd'hui en ruine, je me pris la tête entre les mains. Pourquoi en étais-je là aujourd'hui? Parce que ma mère était morte en me faisant venir au monde? C'était tellement... injuste. Pour moi. Pour Tomy. Pour ma famille adoptive qui était plongé dans les problèmes financiers.
    Je levai la tête vers le ciel devenu nocturne piqueté d'étoiles. Elles me semblaient si loin, si froides... Si tristes. Prise d'une rage folle et incontrôlable, je me mit à hurler:
    -C'est sûr, c’est simple d'être là-haut, riches et puissants! Et nous, qu'est-ce qu'on est censé faire? Quel avenir peut se profiler? Quel horizon pouvons nous dessiner?
    Seul le froid et le silence me répondirent. Qui pouvait, de toute manière? Je n'avait jamais été croyante.
    -Oh mais, ma petite, on s'habitue à être en bas de l'échelle sociale.  
    Je me levai à toute vitesse et tourna lentement la tête. D'où provenait cette voix trainante et mielleuse? Je frissonnai, mais ce n'était pas à cause du froid.  
    Soudain, une silhouette sortie des ombres. Je plissai les yeux: un Sans-Faction. Il s'approcha de moi et continua:
    -Ne t'en fais pas, je veux juste m'amuser... Je le mérite bien, non?
    Une peur sourde naquit en moi, comme si mon cerveau se rendait compte lentement de ce qui allait arriver. Je me mit à reculer lentement en serrant les poings. Ma respiration s'accélérait et mon cœur battait si fort que je l'entendait résonner dans ma poitrine. Le Sans-Factions éclata d'un rire grave et méchant, avant de m'attraper le poignet en sifflant:
    -Ne t'en fais pas... Sois sage et je ne te ferais pas de mal.
    Je tentai de me dégager, mais sa poigne était étonnamment puissante pour une personne si maigre et affamée. Il se rapprocha de moi, une lueur sadique dansant dans ses yeux. Tentant de ne pas paniquer, je me concentrai. Le point faible des hommes? L’entrejambe. C'était dégoutant, mais quand on a pas le choix...
    Je balançais mon genoux dans ses parties. Hurlant de douleur, il me lâcha un instant, et j'en profitai pour m'échapper.
    Il s'élança à ma poursuite.
    Je bifurquai au hasard dans les rues. L'important était de le semer. Si je ralentissais, son souffle rauque me rattrapait rapidement. Il était bougrement endurant.
    J'étais si concentré sur l'horizon que je ne vit pas la pierre qui trainait au milieu de la route. Je trébuchai dessus, et m’étala de tout mon long sur le chemin. Je tentai de me relever, mais mon poursuivant m'avait rattraper et me prit les poignets, les tordis pour me relever et me projeta contre un mur. La douleur fut si intense que je n'eut pas le temps d'émettre un bruit, déjà il était derrière moi et me frappait de toute ses forces. Je tombai au sol, prise par un violent maux de tête. Un liquide rouge et poisseux s'écoulait de mon front. Mon agresseur m'immobilisa et me chuchota à l'oreille:
    -J'ai dit que je ne te ferais pas de mal... Mais ça, c’était uniquement si tu restais sage.


    L'aube teintait le ciel de gris quand j'arrivais devant chez moi. Mon visage était encore mouillé de larmes, et mon âme et ma virginité étaient brisés, blessés à jamais. Mon visage me faisait atrocement mal -l'hémorragie avait mit longtemps à cesser- mais je m'en fichais. La nuit dernière fut assurément la pire nuit de ma vie. La réalité, si triste et pourtant si implacable, s'imposait à moi.
    J'avais été violée.
    Ma mère adoptive ouvrit, et poussa un cri de surprise et de peur en me voyant:
    -Kate! Que... que t'es-t-il arrivé?
    -Un Sans-Faction m'a frappé.
    -Mais... pourquoi?
    -Il voulait de l'argent. Ou à manger. Je n'avais rien sur moi, et il l'a mal prix.

    Elle verrait que je mens. On ne peux pas mentir à une Sincère. Mais mon visage tuméfié et sa terreur l’empêchèrent de lire en moi comme elle le faisait si bien. Tant mieux. Je ne voulais pas qu'on sache. C'était déjà assez humiliant pour ça.
    Mes parents adoptifs appelèrent un médecin, qui me soigna de son mieux. Aux questions, c’est eux qui répondirent. Ça valait mieux, il aurait pu deviner. C'est compliqué, voir impossible de mentir à un Sincère.
    Plus tard, j'entrainai Tomy dans un coin discret. Il m'observa de ses yeux bruns et  ouvrit le dialogue:
    -Qu'y a-t-il, Katy Cat? C’est à propos de... cette nuit?
    Katy Cat... C'était le surnom qu'il me donnait, et il me faisait toujours chaud au cœur.
    -Oui... Tu vois le Sans-Faction? Il n'a pas fais que me frapper... il m'a aussi, enfin, tu vois...
    Je lu dans ses yeux qu'il comprenait. Je devait être folle de confier ça à un Sincère, mais Tomy n’était pas comme les autres. Il était capable de mentir, bien qu'il le cachait. Et ça, c’était la raison pour laquelle les Sincères ne m'aimaient pas. Je n'était pas comme eux. Et ils le savaient, contrairement à Tomy qui cachait ce "défaut". Il m'observa un instant, puis dit:
    -Attend, je reviens.
    Intriguée, je l'attendis là, me demandant ce qu'il voulait faire. Encore sous le choc, je ne songeai pas à le suivre. Il revient quelques minutes plus tard, en me tendant un objet:
    - Prend-le. Pour que tu te sentes en sécurité.
    Mes doigts se refermèrent sur son cadeau. c'était un délicat poignard ouvragé. Pas grand chose, cependant cela suffit pour me sentir en sécurité. Un sentiment de puissance envahit toutes les fibres de mon corps.
    C'était la première fois de sa vie que j'étais dans la capacité de faire mal aux autres.
    Et j’adorais ça.

    Chapitre 4 - Je ne pensais pas pouvoir tomber plus bas. Pourtant c'est arrivé.

    Enfin, la fin des cours fut venu.
    Après la terrible nuit, une journée normale fut une atrocité pour moi. Je n'en pouvait plus d'écouter des Érudits débiter des raisonnements logique. Ce qui s'était passé ne relevait pas du raisonnement. C'était autre chose. Il n'y avait pas des équations cachées partout dans l'existence.
    Tomy m'accompagna jusqu'à l'arrêt de bus. A présent, il me suivait quasiment partout. Comme lui en vouloir? Sa présence me rassurait aussi, même si j'avais son poignard. Je pense ne plus jamais trainer dans les coins bizarre de la ville. Ça me ferait trop peur. Je ne pense même plus pouvoir trainer quelque part seule avant longtemps.
    Les jours passèrent, et ma crainte quasiment constante s’atténuait. Tomy et moi venions de sortir des cours. Je détestais les cours au plus au point. Je n'avais fois qu'en la pratique, c'était pour quoi je n'aimais pas bien les Érudits. Mais je venais d'avoir 16 ans, et le jour du test d'aptitude approchait à grand pas, et avec lui la découverte de mon identité. Cela contribuait sans doute à me faire oublié ce qui s'était passé.
    Nous nous dirigeâmes vers l'arrêt de bus, déjà plein. Il n'y avait plus de place. Cela arrivait fréquemment, et d'habitude nous attendions le suivant. Mais cette fois, Tomy proposa:
    - Et si nous rentrions à pied?
    Je frissonnai, mais hochai la tête. Je devais être forte et surmonter mes peurs et rancunes. C'est ce que j'avais toujours fait. De plus, j'étais armé et accompagné d'un garçon également munit d'un poignard. Je n'avais aucune raison d'avoir peur.
    Au début, tout se passait bien. Nous étions presque arrivés à la maison, et la tension baissait.
    Puis une main salie m'agrippa le poignet.
    - Jeune fille...
    - Lâchez-moi!

    Je ne pouvais supporter qu'il me tienne ainsi. il avait la même poigne que le Sans-Faction. D'une voix mielleuse et amusée, il continua:
    - Tututut... Ne stresse pas, petite. Tout va bien se passer.
    Je voulu sortir mon poignard, mais Tomy fut plus rapide. Il lui intima d'une voix grave:
    - Laisse là tout de suite, sinon...
    Il sourit, puis répondit:
    - Doucement. Je veux juste...
    Et il sortit un canif.
    Là, je comprit son attention. Je hurlai:
    - Tomy, Non!
    Trop tard. Il avait lancé son arme, qui toucha mortellement le Sincère. Il se pencha pour la récupérer, et vit se que j'avais vu.
    L'enveloppe d'une pétition.
    Il voulait que je signe. Une simple signature.
    Et il était mort.

    Deux jours plus tard, j'étais dans une salle d'interrogatoire.
    J'avais été briefé, mais j'avais en tête mes propres consignes. Ne pas impliquer Tomy. Lui mentir. Refuser de passer au sérum de vérité. Et faire comme si je n'avais jamais vu Jack O'Nyme -son nom- de ma vie. Je savais qu'ils n'avaient rien. Ils n'avaient d'ailleurs aucunes pistes. On a raconté que je n'étais pas rentrée en bus, et voilà. Ils essayaient. Mon mobile? La pétition traitait des "enfants abandonnés qui ruinaient la population". Une pétition qui n'a reçu que deux ou trois signatures, tellement le sujet est idiot. Si j'avais su, je l'aurait peut être tué moi même.
    Le procureur de l'affaire vient me parler. Je respirai un grand coup. Je savais berné les Sincères: fournir le maximum de réponse, et éluder le mieux possible la question si elle nous pose problème. La contourner, pour essayer de rapprocher la réponse de la vérité. Ne pas réagir, contrôler ses gestes.
    - Bonjour, Mademoiselle... Kate Tinùviel?
    - C'est bien moi.
    - Nous passerons directement au vif du sujet.
    - Allez-y.
    - Puis-je enregistrer cette conversation?
    - Non.

    Première victoire de ma part, premier écartement de ses habitudes. Il ne parut pas désarçonner pour autant, je ne m'attendais pas au contraire. La prochaine joute verbale arriverait:
    - Connaissiez vous Jack O'Nyme?
    - Non.
    - Même son nom?
    - Oui.

    Cette fois, je disais la vérité. Mais les questions plus délicates étaient encore à venir.
    - L'avez-vous déjà vu?
    - Je vous ai déjà dit que je ne le connaissais pas.
    - Mais, avez vous déjà aperçut son visage?
    - Je vous ai déjà croisé. Vous ne vous en souvenez pas. Normal, j'étais une parfaite inconnue.

    Ça se corsait. Mon interlocuteur n'était toujours pas arrivé à briser ma carapace, car ses questions étaient contournables. Mais je le soupçonnait de comprendre ce que je faisais.
    - Vos frères et sœurs disent....
    - Mes frères et sœurs adoptifs
    - Oui... Je reprend. Vos frères et sœurs adoptifs disent que vous n'avez pas pris le bus. Pourquoi?
    - Plus de place.
    - Pourquoi ne pas avoir attendu l'autre?
    - Rentrer à pied était plus rapide.
    - Même après votre agression?

    Je me raidis. Le souvenir était encore douloureux, et je n'aimais pas en parler.
    - Je ne veux pas vivre dans la peur. Je voulais la vaincre. Et c’est fait. Tout c'est bien passé.
    - Passons au mobile. Sa pétition vous a énervé?
    - Suis-je la seule?
    - Non, mais...
    - Je n'avais pas de mobile suffisant pour un meurtre.
    - Étiez vous accompagnez?

    N'implique pas Tomy. Tu ne dois pas l'impliquez.
    - Qui m'aurait accompagné? Certaines personnes ne supportent même pas d'être en ma présence.
    - Donc aucun alibi fiable?

    Cette fois, je sentais que c’était le moment abattre mes dernières cartes. Il n'avait rien contre moi. Et il pensait surement que je me laisserais faire, comme les autres Sincères.
    Mais je ne suis pas Sincère.
    - Pourquoi voulez vous mon alibi? La vérité, c'est que vous n'avez rien. Pas l'ombre d'une piste. Rien. Une personne n'a pas pris le bus et était seule? Vous vous jetez dessus. Et comme je n'ai aucun attributs Sincère, vous songez que ça ne peut être que moi. Mais vous n'avez aucunes preuves. Et si je refuse de passez au sérum, c'est parce que j'ai une vie privé, et à ce que je sache, je ne suis pas encore Sincère. J'ai le choix.
    Je me levai. Il ne bougea pas, ce qui confirma ce que je pensai.
    - Au revoir, monsieur le procureur. Et si vous continuez, je porterais plainte pour harcèlement judiciaire.
    Je partis en claquant la porte.
    Comment décrire le caractère d'enfance de Kate? C'est celui d'une fille non épanouie, qui n'a pas encore trouvé sa place et qui déteste ses conditions de vie. C'est donc un caractère qui va énormément changer quand elle sera adulte, mais pour l'instant, observons celui là.
    Kate était comme enfermé dans une carapace de froideur. Tout ceux qui lui parlait se heurtait à une armure qu'elle s'était forgée au feu des moqueries et de la solitude. Acerbe, elle était en vérité assez désagréable à fréquenter, toujours à se comporter froidement sans aucunes traces de chaleur. La vérité, c'était qu'elle était profondément triste et seule. Triste car elle n'avait jamais eu une famille à proprement parler. Sa mère était morte, son père l'avait abandonné -ce qui rajoutais à sa tristesse- et sa famille adoptive était pauvre. Sans parler de ses frères et sœurs adoptifs qui la traitaient en souffre-douleur et en paria. Seul le plus petit d'entre eux l'aimait bien. De plus, les autres Sincères la détestait également à cause de ses origines et de son caractère qui n'est pas celui d'un honnête. Sa solitude lui pèse, et au final, elle en est devenue réservé, froide et dure.
    Kate est courageuse et forte -mentalement parlante. Même quand elle s'est fait agresser et violer par un Sans-Factions, elle a menti à tout le monde pour ne pas être humiliée, et un mois plus tard elle faisait déjà le trajet du retour vers chez elle à pied en passant par les rues des Sans-Factions. Forte car elle supporte sa condition d'isolée sans se plaindre, elle n'en parle presque jamais d'ailleurs. Elle ne veux pas de pitié, car elle est très fière. Elle déteste être humiliée, et aussi concéder des choses. Ainsi, elle ne veut jamais s'avouer vaincue, et cela lui donne également un côté terriblement têtue, quand elle veut. Mais cela vient surtout de sa fierté.
    Cette jeune fille qu’était Kate n'était pas rancunière. D'ailleurs, elle n'a jamais vécu dans le passé, toujours à se concentrer sur plus tard. Mais elle est méfiante, loin d'être naïve, et n'accorde pas sa confiance très facilement. Elle se construit un rempart autour de ses sentiments et de sa vie et n'en fait part qu'à de très rare personnes, seulement quand c'est nécessaire.
    Elle est également extrêmement calme, elle ne s'énerve presque jamais, gardant toujours sa carapace.
    Pour faire bref, elle ne se connait pas encore. Elle n'a pas encore eu l'occasion d'être elle même avec des gens comme elle, et cela la fait souffrir. Cette description physiologique n'est que celle de son ombre, celle qui a vécu parmi des humains qui ne l'acceptaient pas pour différente raisons. Mais elle s'épanouira, et pourra vraiment être elle même.
    Plus tard.
    Le test

    La salle du test était une salle lumineuse et couverte de miroirs. Seuls trônaient au centre de la salle un fauteuil incliné et une machine, à côté de laquelle l'opérateur me faisait signe d'approcher.
    Un fois installé(e) sur le fauteuil, il posa sur mon front des électrodes et me tendit une fiole d'un liquide de couleur claire.
    "Cul sec !"
    ****

    Sur une table sont posés un morceau de fromage et un couteau. Une voix vous demande d'en choisir un. Choisissez-en un !
    Un molosse enragé apparaît soudain. Que faites-vous ?

    ****

    La scène disparaît. Vous êtes maintenant dans un autobus. A côté de vous, un homme patibulaire et visiblement énervé lit le journal, sur lequel vous pouvez lire qu'un meurtrier, au visage qui vous est familier, a été arrêté. L'homme se tourne vers vous et vous demande si vous connaissez le meurtrier. Que répondez-vous ?
    Il insiste en vous indiquant que vous pourriez lui sauver la vie en l'aidant. Que faites-vous ?



    Chapitre 5 - Un fragment de vérité

    Une voie appela quelques garçons et filles de 16 ans. J'y étais. Tomy aussi.
    Je me levai. Tout le début de la journée m'avait parut irréelle, tandis que le moment tant attendu arrivait. J'allais enfin savoir quel était ma vrai faction. A quoi correspondait mon caractère.
    J'allais savoir qui j'étais.
    Nous passâmes dans un couloir éclairé par une lumière douce, avant de nous retrouver devant une série de porte, chaque adolescent en ayant une. Tomy me regarda et je le regardai. Nous voulions tout les deux savoir. Tout le monde voulait savoir.
    Mais contrairement aux autres, je n'avais pas peur. Si je quittais les Sincères, je ne laisserais pas grand chose. Pour en avoir beaucoup. J'étais juste impatiente de connaitre une vérité. Une seule.
    Pour l'instant.
    La voie nous intima d'entrer. Je m’exécutai, comme les autres.
    La salle était grande, et éclairer comme le couloir, d'une douce lumière apaisante. Tout ses murs étaient couvert de miroirs reflétant toute la salle. IL n'y avait que deux portes, une par laquelle je venait de sortir, et une sorite de service.
    Un jeune Altruiste, la tête baissée, prit un espèce de flacon qu'il me tendit:
    -Bois. Et n'ai surtout pas peur, ton test ne voudra jamais rien dire. De plus, le résultat mènera souvent à ta faction d'origine, et tu auras libre choix demain.
    Il y avait quelque chose de terriblement apaisant dans sa voix. J'étais à présent confiante et calme. Les Altruistes étaient vraiment extraordinaires, toujours à trouver le mot pour que tu te sentes bien. Je ne m'étais jamais moquée d'eux, sans doute parce qu'une voix me soufflait que j’aurai peut être eu une enfance plus heureuse dans leur faction.
    Je but le contenue du flacon. Il n'avait pas vraiment de goût, mais je me sentis d'un coup étourdis, fatiguée. Je m'assis sur le siège que me désignais l'Altruiste. Il me posa délicatement des électrodes sur le front.
    Et je m’endormis.
    Je me réveillai dans la même pièce, sauf que le fauteuil, les machines et l'Altruiste avaient disparus. A la place trônait deux piédestal. Sur l'un, il y avait un morceau de fromage.
    Sur l'autre un couteau.
    Et une voie résonna dans la pièce, puissante.
    -Choisis!
    Je me dirigeait vers l'un de support, comme hypnotisée. J'étais attirée par l'objet qu'il présentait. Je tendis le bras, et attrapa le poignard.
    Si je l'avais eu dés le début, je n'aurait pas été violée. Tomy n'aurait pas eu peur, Jack O'Nyme ne serait pas mort, et je serais mieux. Pas bannit de tous. Pas sujette aux chuchotements qui disait que je l'avais tué, parce que j'avais refusé d'accuser Tomy.
    Un grognement se fit entendre.
    Je me retournai, tandis que le fromage et les deux supports disparaissaient. Un molosse au pelage noir comme une nuit sans lune et sans étoiles bondit dans la pièce. Ses yeux étaient emplis de haine, et il montrait les crocs.
    Sans réfléchir, je sautai et planta fermement le poignard dans son épaules.
    Il s'écroula, fauché. Prise d'un réflexe qui me disait d'en finir avec ce chien, mon ennemi, je sortit le poignard et le plante de nouveau au niveau de son cœur. Le sang gicla, éclaboussant mes vêtements noirs et blancs.
    Le molosse était mort.
    La scène bascula.

    Je me retrouvai dans un bus. Le sang rouge et poisseux avait disparu. A la place, se tenait devant moi un homme qui lisait le journal.
    Je m'approchai. Sur la page qu'il parcourait, un article qui parlait d'un criminel découvert, accompagné d'une photo.
    Je me figeai.
    Je ne saurais dire d'où, mais je connaissais l'homme de la photo.
    L'homme semblait pris d'une rage folle. Je cherchais le couteau, mais il avait disparut. Il me vis et pointa la photo:
    -Tu le connais?
    Je sentais au fond de moi que je ne devais pas dire la vérité. Ce visage à l'air familier me terrifiait. Sans me rendre compte que je violais la loie principale de ma faction, je répondis:
    - Non.
    - Tu mens!
    - Je ne mens pas. Je ne connais pas cette homme.

    L'homme réessaya d'une voix désespérée:
    - Tu... tu ne te rend pas compte de l'enjeu. Si tu le connaissais, tu pourrais me sauver.
    Le... sauver?
    J'hésitai intérieurement, mais un dernier coup d'œil au visage me fit entendre raison.
    -Désolé. Je ne le connais pas.


    Je rouvris les yeux dans la pièce où je m'étais endormis, exactement comme je l'avais quittée. L'Altruiste me tendit un verre d'eau en devinant ma terreur, et je le bus goulûment. Je réalisai ensuite que j'avais refusé de sauver un homme. Même si c'était dans le test, j'avais l'impression que c'était mal. L'opérateur sembla le deviner, car il dit:
    - Ne t'en fais pas. Seul les Sincères et les Altruistes avouent le connaitre.
    - Et... et moi, que suis-je?

    Il cligna des yeux, et me répondis:
    - Le résultat est on ne peut plus clair. Tu as choisis le couteau. Tu as tué le chien. Tu as refusé d'avouer connaitre le meurtrier, et tu à même chercher ton arme en voyant que l'homme en face semblait énervée. Tu as fait preuve de courage. Tu es une Audacieuse pure et dure.
    Résultat Audacieux

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    La nuit glisse, le jour vient, et le crépuscule resplendit - Kate  Empty
    Mar 17 Mar - 16:51
    Le résultat du test d'aptitude
    Ton test d'aptitude a conclu que tu es un(e)
    Audacieuse

    Il est maintenant temps de retourner rejoindre tes camarades. Même si ta voie semble toute tracée, prends le temps de réfléchir et repose-toi bien. Demain a lieu la cérémonie du choix.
    Kate Tinúviel
    Kate Tinúviel

    Modératrice

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    Age : 25
    Localisation : Derrière toi, un poignard à la main et un sourire sadique sur les lèvres

    Fiche I.D.
    Faction: Audacieux
    Statut: Transfert
    Métier: leadeuse

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    Mar 17 Mar - 16:54
    Tinùviel
    Kate (Katy)
    feat. Adelaide Kane

  • Faction : Audacieux
  • Âge : 35 ans
  • Métier : Leadeuse

  • Kate Tinùviel est plutôt un joli brin de femme.
    Elle a de long cheveux noirs et lisses. Pas des cheveux brun, ni marron pourvu de reflets noir, mais de vrais cheveux d'une noirceur incomparable, comme une nuit sans lune ni étoiles. Ils sont plutôt long, mais elle les portent souvent attachés pour dégager ses épaules. Elle a des yeux bruns d'une grande profondeur dans lesquels on pourrait facilement se perdre. Sa peau claire n'est pas non plus trop blanche. Elle semble presque fragile comme ça, jusqu'à qu'on l'observe de prêt ou qu'on l'affronte.
    En effet, ses muscles son développés -même si ce n'est pas visible- et elle possède une force digne d'une Audacieuse tout en gardant une certaine agilité. Sa force, c'est sa vitesse. Elle est si rapide qu'elle a bien fait de vous planter un coude dans la gorge avant que vous n'ayez le temps de dire "ouf, elle n'est pas si forte". Ses robes ne sont pas là pour qu'elle soit belle, mais pour rendre ses jambes plus libres. Elle est également très souple, capable de donner des coups de pieds sous le menton sans problèmes. C'est donc tout en finesse et en vivacité qu'elle s'est hissée au rang de leadeuse.

    Au niveau du caractère, elle s’est beaucoup épanouie depuis son enfance.
    Elle a abandonnée cette carapace froide et distante, car plus personne ne se moque d'elle. Embêter une leadeuse Audacieuse est une très, très, très mauvaise idée. Cependant, elle a gardé sa force morale qui la met très à l'aise dans son rôle. Son intelligence l'a aussi beaucoup aidée, car, bien qu'elle n'arrive pas à la cheville d'un Érudit, elle est une stratège de génie. Bien sûr, elle est toujours aussi courageuse, et à gagner une nouvelle qualité: l'esprit de sacrifice. Elle est prête à tout pour aider une personne, et chez elle, la devise des Audacieux prend forme de loi. En faites, plus que courageuse, elle a eu ce petit grain de folie qu'on appelle l'Audace, et la détermination trop violente des siens. Est elle aussi seule? Cela dépend de la manière dont on regarde les choses. Elle n'a presque pas de proches -volontairement- mais est très populaire, et possède beaucoup d'admirateur. Elle en profite, d'ailleurs, et en plus de renforcer sa fierté et son côté têtu, cela lui a donné l'ambition et une pointe parfois de vantardise.
    Pour résumée, le caractère Audacieux qui sommeillait en elle s'est réveillé. Elle est à présent fière, courageuse, un peu folle, forte, populaire, ambitieuse et beaucoup plus têtue. Elle incarne plutôt le côté fou et joyeux des Audacieux que celui froid et manipulateur, bien qu'elle soit intelligente et ambitieuse. Et cela fut un élément clef pour devenir leadeuse, poste qu'elle a convoité uniquement pour protéger sa faction.

    Chapitre 6 - L'aube d'une nouvelle vie

    Je n'ai pas ouvert les yeux se jour-ci. Ils ne se sont jamais fermés.
    Je ne pouvais tout simplement pas dormir. C'était trop demandé pour moi.
    Aujourd'hui, ça allait être le grand jour. Celui où, enfin, elle pourrait choisir, sans être handicapée où forcée. Elle et tout les adolescents et adolescentes de 16 ans de Chicago allaient faire un choix. Le choix de leur vie, celui qui déterminerait le restant de leur existence. Si ils allaient devenir intelligents, aimables, honnêtes, courageux ou généreux. Si ils se trompaient, ils n'auraient pas d'autre chance. Il serait des Sans-Factions. Des parias. Des solitaires.
    C'était la Cérémonie du Choix. La cérémonie où touts les jeunes, le jour d'après leur test d'aptitude, choisissaient leur faction définitive.
    Dans le bus, il y avait encore plus de monde que d'habitude. Adultes, adolescents et enfants se serraient dans le petit habitacle, et il en restait à attendre le prochain, qui exceptionnellement ne passerait que trois minutes plus tard au lieu d'une quinzaine habituellement. Je réussi tout de même à avoir une place dans le premier, et j’arrivai à la salle quelques minutes après.
    A l'intérieur, nous nous rangeâmes par faction, les futurs membres serrés au premier rang. Les adultes étaient derrière, rangés en cercle, chacune des cinq "parts" du cercles étant réservé à une faction. Au centre, il n'y avait plus rien, juste une table avec cinq coupelles à l'intérieur, et la porte-parole Fraternelle, membre de la faction qui accueillait la cérémonie cette année là.
    Le début me paru irréel. Les discours, les règles, je n'écoutais pas. J'étais concentré sur le moment où je devrait m'avancer et faire mon choix.
    J'avais déjà pris ma décision.
    Je savais où j'irais.
    La Fraternelle annonça les premiers noms, mais je n'écoutais pas. J'allais démarrer une nouvelle vie, dans mon actuelle comme dans une nouvelle faction. C'était la fin. Un tournant décisif. Puis l'oratrice annonça:
    - Tinùviel, Kate.
    Les murmures des Sincères jaillirent. Ils pariaient souvent sur quel faction choisirai les initiés, mais sur moi, ils séchaient. Les paris devaient aller bon train pour mon cas.
    Peut importe eux.
    Je marchai lentement vers la table. La Fraternelle ma tendit un couteau, je le saisit. Je me piqua l'index, sans vraiment sentir la douleur.
    Je tendis la main.
    Une goutte de sang tomba.
    - Audacieuse!
    Je fixai un instant les charbons ardents qui grésillaient sous mes yeux, tendis que ma nouvelle faction se levait en m'acclamant. Je les rejoignit la tête haute, dans mes vêtements de Sincères que je jetterai bientôt, sans remord.
    Quelques noms passèrent, puis vient le tour de Tomy.
    Il s'avança, l'air digne. Qu'allait-il choisir? Je l'ignorais. Il ne m'avais rien dit de son test -moi non plus. C'était quelque chose de si intime...
    Il se pique à son tour.
    - Audacieux!
    Ainsi il avait fait le même choix que moi. Pas pour les mêmes raisons.
    Quand il me rejoignit, je lu dans ses yeux sa pensée. J'avais eu la même. Quelque soit le résultat de son test -surement pas Sincère, vu sa capacité à mentir- ce n'était pas ça qui l'avait poussé à choisir. Ce n'était pas un changement qu'il entreprenait.
    C'était une fuite.
    La fuite de son meurtre.

    Chapitre 7 - Une nouvelle maison. Une nouvelle faction. Une nouvelle vie.

    Je suivis ma nouvelle faction en dehors de la salle. Ils empruntèrent tous les escaliers.
    Je dévalai les marches au côté de Tomy, d'un rythme rapide qui me plaisait énormément. C'était la première fois que je goûtait au plaisir pur de la vitesse, et j'adorais ça. Mes jambes ne me lâchèrent pas, car mon esprit les poussaient en avant. Je voulais rattraper les adultes devant moi, les dépasser, les semer même. Je voulais être la meilleure, j'avais envie d’adrénaline et de danger. J'étais heureuse. Pour la première fois de ma vie sans doute.
    Personne ne me tournait le dos. Personne ne me regardait de travers. Personne ne regardait le passé, car tout le monde n'avait qu'un objectif.
    Le futur.
    Dans la rue, le rythme ne ralentit pas, jusqu'au pont suspendue sur lequel courait la voie ferrée. Pas d'escalier; les Audacieux escaladaient les poteaux.
    Tomy se mit derrière moi, et j'entourais le métal avec mes jambes, avant de me hisser avec mes bras en grimaçant. Il me poussait légèrement en grimpant à son tour. En haut, d'une traction, je me mis debout sur le chemin de fer, avant d'aider mon frère adoptif à faire de même.
    La plupart des novices avaient réussi l'exercice, cependant je distinguais une jeune Fraternelle en bas qui glissait sur le fer froid en gémissant. Le train arrivait. Il partirait sans elle. Le frisson me gagna.
    Personne n'était en sécurité. Je pouvais me retrouver Sans-Factions à un moment ou un autre, seulement parce que je n'avais pas été assez rapide. Mais qu'importe: j'aimais les défis.
    Le train arrivait.
    Il passa à vitesse grand V devant nous. Je savais qu'il ne s'arrêterait pas. Je l'avais vu passer assez de fois pour savoir. Les autres se préparèrent à sauter. Je les imitai.
    Ce ne fut pas aussi dure que ça en a l'air. Je bondi, m'agrippai à la poignée de la porte ouverte et me hissai dans l'habitacle. Tomy y était arrivé aussi, et je me retourna pour aider une fille qui, tenant la poignée, tentait de grimper dans le train.
    Reprenant mon souffle, j'observai la fille que j'avais aidé. Ses vêtements étaient bleus: ancienne Érudite. Essoufflé, elle semblait heureuse de sa nouvelle faction.
    - Salut, soufflai-je timidement.
    Elle me regarda aussi et ria nerveusement:
    - Toi, tu n'as rien des Sincères. Tant mieux, je ne les ai jamais apprécié.

    Elle me sourit, puis continua:
    - Johanna Jackson, anciennement Érudite qui ne supportais plus les expériences et les statistiques. Et toi?
    - Kate Tinùviel, qui préfère donner des coups de couteaux que dire la vérité.
    Nous éclatâmes de rire toute les deux. Je n'avais jamais eu d'amis, et voilà que je rencontrait une fille qui nouait un contact sans se soucier de qui j'étais. Si je lui révélais mon passé, peut être même que cela ne lui ferait rien.
    Une nouvelle vie commençait pour moi. Et elle me plaisait déjà.

    Chapitre 8 - Force n'est pas victoire

    Les combats du jour allait commencer.
    Les novices Audacieux de la promo se réunissait. Déjà pas mal de temps qu'ils s'entrainaient, et c'était le dernier jour de la première partie, l'entrainement physique. Certains partiraient. D'autre resteraient. C'était le dernier jour pour remonter... ou descendre.
    Les premiers noms appartenaient à moi et à l'un des favoris de la promo.
    Je montai sur le ring. Johanna me lança un regard encourageant, et je hochai la tête. Face à moi, un colosse qui devait peser cents kilos de muscles seulement, sans un pet de gras. Il fit rouler ses muscles qui resplendissaient dans la lumière qui illuminait la salle. Il m'observa de haut, ce qui était normal vu que je devait faire une tête de moins, sans parler de mes muscles. Bien que j'ai progressé sur ce domaine, mon point faible, j'étais loin d'égaler les "hommes de bras" de ma promotion. Les murmures éclataient parmi les autres. Personne ne pariait, personne ne doutait du résultat de se combat qui se lisait déjà sur les regard. Notre officier instructeur nous fit signe de commencer d'un signe de tête. Il lança son poing, que j'évitai.
    Il retenta de m'atteindre, sans nouveau succès. Mais cette fois, je m'étais juste accroupis, et, profitant de son déséquilibre, je mit tout mon poids dans ses jambes. Il vacilla, légèrement désarçonné, et je me releva pour lui mettre mon coude dans sa gorge, vive comme l'éclair. Il beugla et lança ses jambes et ses mains au hasard, mais j'étais trop rapide pour lui. Je l'achevai d'un coup de pied bien placé sous le menton, et il s’effondra comme une poupée de chiffon.
    Dans la salle, personne n'avait réagit. La raison était bien simple: je n'avais pas fait la surprise. Tout le monde s'attendait à se résultat. Je n'avais jamais perdue un combat de toute mon initiation.

    Plus tard, nous nous réunîmes dans la salle principale des initiés. Au centre, illuminé par l'unique lampe, trônait un tableau recouvert d'un drap. Tout le monde savait qu'une fois le drap enlevé, s'afficherait le classement des novices, transferts et natifs confondus. Cependant, le classement de maintenant ne serait pas le classement de fin, car il restait l'étape deux et trois qui, selon les informations extrêmement rares qu'on avait dessus, comptaient plus que la première, était basé sur le côté psychologique et on ne pouvait pas s'y préparer. Reste à voir ce qu'était exactement ces épreuves, et si je les réussirais. En attendant, un de nos leader enleva le drap. Le classement s'afficha.
    1. Kate
    Aucunes surprises de ce côté là. Des rumeurs nous avaient appris qu'aucun natifs n'avait accomplis de sans-fautes, contrairement à moi. Les audacieux de naissance, qui ne me connaissait pas, tournèrent leur tête pour me repérer. Ils ont parut surpris en voyant mon air fragile, mais personne n'a osé faire de commentaire. Ils savaient surement que force n'est pas victoire.
    Les noms s'enchainèrent, puis vint deux personnes qui ne m'étaient pas inconnue:
    4. Thomas
    6. Johanna
    Le numéro cinq était un natif dont je n'avais jamais entendu parler, mais mon regard restait fixé au numéro quatre. Tomy...
    Depuis notre arrivé chez les Audacieux, il avait énormément changé. J'ignorai pourquoi, mais il a commencé à devenir distant avec moi, à resurgir de temps en temps pour faire mine de me protéger face au critique sur mes muscles. Quand j'ai du le combattre et que je l'ai mis au tapis, il a eu l'air de prendre une douche froide. Comme si il réalisait que j'étais plus forte que lui, plus à ma place chez les Audacieux qu'il ne l'étais. Pour lui, qui m'avait toujours couverte à un endroit où je n'avais connu que la souffrance, c'était peut être trop. J'avais pitié de lui, déboussolé comme il l'était, mais il me rejetais et refusait mon aide. Ainsi celui qui avait été mon seul ami, mon confident et mon frère de cœur me traitait comme une inconnue. Et ça, ça me faisait très mal.
    Cependant, j'étais très heureuse pour Jo -le surnom de Johanna, qui passait. Elle avait l'âme d'une audacieuse, bien que son corps ne soit pas avec elle. Je savais qu'elle ferait une bonne place à la deuxième étape, si elle était basé sur la psychologie. Je voyais bien que tout son esprit était audace et folie, comme se doit d'être un membre de notre futur faction.

    Chapitre 9 - Un miroir douloureux et terrifiant

    Et voilà que le dernier jour arrivait. Le dernier jour de l'initiation.
    L'étape deux avait été... spéciale. Je m'attendais à tout, sauf à être confronté à toute mes peurs avec le seul but de me calmer. Cela avait été plutôt simple, mais j'avais comme l'impression que la simulation n'avait pas été cherché mes pires peurs. Ça, ça arrivait maintenant. Le paysage des peurs.
    Il fallait avouer que j'étais stressé à l'idée de l'épreuve qui m'attendait. Vaincre ses peurs... C'était une idée terrifiante. Pourtant, un Audacieux devait savoir le faire. C'était une étape à passer.
    Combien de temps cela avait il durer? Mon minimum pour l'étape précédente était de douze minutes, et je détenais le record de la promo. Tiendrai-je plus longtemps en sachant qu'il ne suffit plus de calmer, main de battre? Est-ce que j'y arriverais, au moins? Cette étape était de l'avis de tous la pire.
    Je n'étais pas la seule à douter. Autour de moi, tout le monde tremblait à l'idée de se trouver devant le miroir de ses peurs les plus horribles et ancrée dans l'esprit. Car c'était bien ça, le paysage des peurs. Un miroir. Un miroir sincère, douloureux et surtout extrêmement terrifiant.
    Les gens passèrent un à un. Puis vint mon tour.
    Inspirer, expirer. Inspirer, Expirer.
    La salle était vide et très éclairé. Au centre, un fauteuil incliné et une machine. C'était comme dans la salle du test, mais cette fois, les trois leadeurs de ma faction regardaient en direct tout ce qui se passait. Mon instructeur me fit signe de m'allonger. Il m'injecta un produit, et posa les électrodes. La troisième étape allait commencer.

    Autour de moi s'étendait la Fosse, remplit de gens comme à l'habitude. Je descendit les escaliers sans garde-fous, en fronçant les sourcils, à la recherche de la peur qui correspondait à cette scène. Le silence rajoutais au stress de la situation.
    C’est là que je compris. La Fosse n'était jamais silencieuse.
    L'endroit principal des Audacieux était entièrement vide.
    Soudain, des membres de ma factions surgirent d'un pue partout, l'air terriblement réels. Bientôt, ils envahirent la place de leur  chaut joyeux. Je fronçais les sourcils. Que ce passait il donc?
    Jo passa à côté de moi. Je l'appelai, et elle ne répondit pas, sans même me voir. Personne ne semblait me remarquer, en faites. Personne.
    - Euh... Que se passe-t-il?
    Aucune réponse.
    Mon instructeur nous avait conseillé de comprendre ce qu'était notre peur, en vérité. La situation actuelle n'était qu'un exemple. Il fallait chercher dans le quotidien et notre histoire ce que représentait. Qu'est-ce que j'étais actuellement? Du vide. Insignifiante. Pas intéressante.
    Hors, aujourd'hui, tout le monde s'intéressait à moi. J'étais populaire, et c'était la première fois. D'où ma peur. Comment les gens se sont ils intéressés à moi? Par mes victoires. Je me plantais devant un homme et lui décocha un si grand coup qu'il tomba directement.
    La scène changea.
    Cette fois, j'étais de retour au collège, dans des habits Sincères. Le prof parlait. D'habitude, il y avait Tomy à côté de moi, mais là, il était à l'autre bout de la classe. Chose étrange.
    La cloche sonna.  
    Je me levai, comme tout le monde. Ils se dirigèrent vers la sortie, et je les suivit. Tomy ne m'avait pas attendu, chose étrange, car, quand nous étions chez les Sincères, il restait toujours avec moi. Il n'avait pas vraiment d'autres amis, pour la seule raison qu'il n'essayait pas d'en avoir. J'essayai de le rattraper, mais il allait trop vite. J'eus beau courir, il avait disparus.
    Autour de moi, les gens me jetaient des regards en coin. Ils s'écartaient et passaient loin de moi comme si j'étais contagieuse et qu'il ne fallait pas m'approcher. Des murmures résonnaient, emplissant la rue:
    - Regardez... C'est Kate Tinùviel...
    - Maman, c'est vrai qu'elle a tué sa mère?
    - Pourquoi est elle seule?
    - Même Thomas l'a abandonné...

    Je me crispai. Seule. C'était ça, cette deuxième peur, qui me faisait souffrir dans ma faction d'origine.
    La solitude.
    Je fermai les yeux. Quand avait-je cessé d'être seule, au juste? En rentrant chez les Audacieux, oui, mais cela ne suffisait pas. Que c'était il passé exactement quand j'ai changé de faction pour celle qui me correspondait? J'étais devenu quelqu'un d'autre. Ou non, j'étais redevenu moi même. Et qu'était-ce moi même?
    Quelqu'un qui arrêtait de se replier sur elle même. Qui s'ouvrait aux autres. Qui humiliait et non était humiliée.
    Je redressai la tête, les yeux légèrement plissés, l'air hautaine. Je me mis à marcher, tranquillement, sans prêter attention aux murmures qui se firent plus pressants. Je les laissaient glisser sur moi, sans baisser la tête ni emprunter des rues détournées.
    Mais ça ne suffisait pas.
    Il fallait que je leur montre.
    Une femme murmura à l'oreille de son mari:
    - C'est une menteuse... C'est le mal... elle mériterais d'être sans-factions!
    Je me retournais vers elle sans me départir de mon calme, cachant la colère qui brûlait au fond de moi. Je fis un pas dans sa direction. Un deuxième.
    Elle se fit plus petite, regrettant sans doute ses paroles. Alors je bondis vers elle:
    - Tu disais? Je n'ai pas bien entendu.
    Elle grommela quelque chose, et tenta de s'échapper. J'éclatai de rire.
    - Menteuse... Franchement, tout cela se résume-t-il au pire des défauts? Je ne suis pas une menteuse. Je ne suis pas franche. Je suis au milieu, au contraire de vous. Chacun à ses défauts et ses qualités, et ce n'est pas parce que je suis différente que je mérite ça.
    Elle ne répondis pas. Les autres se détournèrent, et reprirent leur chemin sans me dévisager.
    J'avais gagné face à ma deuxième peur.
    Ainsi, de fil en aiguille, je remportais la partie face à mes phobies. Après le faite d'être insignifiante et la solitude vinrent la peur d'échouer, de  me noyer -traumatisme d'enfance, une baignade qui a mal tournée- et enfin, de me faire violer. Ce fut la peur la plus horrible, que j'éliminais en frappant un de mes agresseur avec le couteau que Timmy m'avait donné.
    Enfin je me réveillai. C'était finit.

    Chapitre 10 - Quand la mort frappa.

    Un cri perçant déchira la nuit, et un bruit de course résonna dans la Tour des Audacieux. Je m'étais entrainé à pourvoir me lever à tout moment, et mon cerveau n'était qu'en demi-sommeil, prêt à l'action à touts les instants. Rare étaient les nuits où je m'autorisais une vraie sieste réparatrice. Ainsi, mes sens bien plus développés que la moyenne était toujours en action, paré à réveiller le reste de mon corps à la moindre alerte, et cette nuit là, mon ouïe surentrainé activa la sonnette d'alarme dans mon cerveau, et je fus debout et prête à l'action trente seconde plus tard. M'habiller et me donner un coup de brosse fut fait en deux minutes montre en main, et en à peine quelques instants j'étais à l'endroit d'où provenait les cris.
    Ce que je vis me figea. Un de mes leaders était étendu sur le sol.

    - Kate, ça va?

    Je relevai la tête. Devant moi, Matthew Freeman me regardait avec un sourire compatissant. Ce garçon était un Audacieux natif, et occupait la même place que moi depuis la fin de mon initiation: Assistant des leaders. Nous étions en quelques sortes collègues. Notre travail était d'aider les chefs dans toutes leurs décisions, et également apprendre leurs tâches pour peut être leur succéder un jour. Pour avoir ce poste, il fallait être talentueux et avoir fait une très bonne place à notre promotion. Matthew et moi avons tout les deux finit premier, à deux ans d'écart, et c'est le seul Homme avec qui j'ai concédé un match nul au combat au corps à corps, tout comme je suis la seule femme à lui avoir tenue tête. De puis ma nomination, donc deux ans après la sienne, nous nous sommes très rapprochés et nous étions très amis. Mais voilà que notre monde venait de voler en éclat, voilà qu'un leader était mort. De quoi au juste? Il était malade depuis un bon bout de temps, et refusait de se l'avouer et à décliner toutes les solutions que je lui présentais. Son cœur avait finit par lâcher, et voilà qu'un poste vacant s'était libéré de façon brutal.
    Matthew me pris par la main et m'entraina dans sa chambre. Là, il s'assit sur le lit et mon dit:
    - Écoute, Kate. Tu dois te reprendre, d'accord?
    - Matthew, tu sais bien que ça dépasse tout ça! J'ai besoin de la vie qu'on menait. Je ne vais pas bien, je n'irais plus jamais bien. [b/]
    Il me regarda, et je plongeai mes yeux dans les siens. D'un coup, ce fut comme si quelque chose éclatait en elle. Elle le voulait, elle voulait la vie qu'elle mènerais avec lui. Il se pencha vers lui, elle ferma les yeux et ils s'embrassèrent tendrement.
    Peut importe le choix, au fond. Peut importe qui serait leader. Parce qu'ils s'aimaient, et c'était tout ce qui comptait.
    [b]L'homme se pencha vers elle et murmura:

    - Ils m'ont parler de toi, Kate. Ils veulent que ce soit toi.
    Je souris bêtement. Comment avait-je pu douter de notre amour?
    - Alors, ainsi soit il. Et que la vie reprenne!

    Et toi derrière l'écran...Bonjour, je m'appelle Clarisse, et je j’aime pas avouer mon âge peureuse. J'ai découvert le forum par la fonda et je le trouve super !
    (c) Asmareth
    Kate Tinúviel
    Kate Tinúviel

    Modératrice

    Inscrit(e) le : 25/12/2014
    Messages : 124
    Age : 25
    Localisation : Derrière toi, un poignard à la main et un sourire sadique sur les lèvres

    Fiche I.D.
    Faction: Audacieux
    Statut: Transfert
    Métier: leadeuse

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    Mar 30 Juin - 9:43
    J'ai enfin finit :a:
    Rebecca Cross
    Rebecca Cross

    Fondatrice & Sincère

    Inscrit(e) le : 26/10/2014
    Messages : 233

    Fiche I.D.
    Faction: Sincère
    Statut: Transfert
    Métier: Assistante du représentant de la faction

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    Ven 3 Juil - 14:56
    Et ça valait le coup d'attendre ! Very Happy
    https://healing-genes.forumactif.org
    Experiment Control
    Experiment Control

    Compte PNJ

    Inscrit(e) le : 15/02/2015
    Messages : 70

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    Ven 3 Juil - 14:58
    Bienvenue dans ta faction !
    Tu es désormais un(e)
    Audacieuse

    Pour commencer, répertorie ton avatar dans le bottin des avatars. Crée ta fiche de liens afin de te créer des connaissances et des affinités avant de débuter le RP. Relate tes aventures et gère tes RP pour permettre aux autres de suivre ton histoire.


    albino


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     La nuit glisse, le jour vient, et le crépuscule resplendit - Kate

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