Fils de Mason Harding, un pur audacieux et de Aileen Tompson, une jeune fille provenant de la faction des altruistes, ce qui n’est pas des plus fréquents, Tyler eut une enfance plutôt classique. Ses quelques soucis de bagarre mis à part.

Ses parents s’étaient rencontrés lors de leur initiation a tout deux, Tyler naquit l’année suivante. Ce qui fut sans doute un peu rapidement survenu dans leurs jeunes vies mais Mason assuma entièrement l’arrivée de l’enfant en les prenant lui et sa mère à son entière charge le temps nécessaire. C’est d’ailleurs l’un des traits de caractère de son père que Ty admirait le plus: son sens des responsabilités.

Aileen bien qu’ayant passé l’initiation des audacieux avec mention suffisant gardait malgré tout une douceur naturelle provenant de ses tendres années ainsi que sa tendance à aider son prochain. Elle se dirigea vers une carrière d’aide médicale tandis que Mason devint entraîneur et conseiller sportif.

Dix années plus tard, naquit un second fils, Aidan. Celui-ci a donc l'âge de passer la cérémonie du choix. Mais il y a fort à parier qu’il demeure avec sa famille.

D’audacieux gamins à l’aventure (narration de Ty):

Je courrais parmi un groupe de gamins de mon âge, en route vers la sortie. Il faut dire que je n’étais jamais le dernier à m’embarquer dans une aventure ou un défi. Cela faisait des jours que nous préparions cela, en cachette de nos parents bien entendu, et rien ni personne ne pouvait nous en empêcher.

Tout à l’est du quartier des audacieux se situait une tour en bien piètre état dont le sommet luisait mystérieusement. De la à penser qu’il s‘agissait d’un trésor ou de quelque chose de merveilleux et notre imagination d’enfant fit le reste. Il nous fallait en avoir le coeur net, chacun imaginant découvrir quelque chose de rarissime qui ferait l’admiration de toute la faction lorsque nous le ramènerions. Nous étions des gosses après tout.

L’expédition avait été organisée avec tout le soin dont nous étions capables. Nourriture, eau potable, sacs de couchage. Chacun ayant laissé un mot aux parents, s’arrangeant pour qu’il ne soit découvert qu’une fois parti. Tout prévu sauf…

Sauf l’état de délabrement si avancé de l’immeuble que les étages supérieurs se trouvaient inaccessibles suite à ce qui semblait être un effondrement de la cage d’escalier.  Et lorsque nous le découvrîmes, personne ne voulu faire demi-tour pour autant. A l’heure qu’il était, les parents savaient que nous étions partis et revenir sur une défaite était tout bonnement inenvisageable.

Plongés dans la pénombre depuis les premiers étages, nous nous sommes donc conciliés à établir un plan de secours et dresser notre petit campement sur le dernier pallier valable. Et il fut décidé qu’un petit groupe irait en mission d’exploration, espérant dénicher un autre accès. Les autres attendant leur retour.

La nuit tombait au dehors et le groupe ne revint pas, nous avons donc passé notre première nuit loin de nos lits, à monter la garde chacun notre tour comme les grands mais la nuit ne se passa pas sans mal. Non seulement l’absence du reste de l’équipe demeurait un mystère mais des bruits suspects nous firent envisager qu’il se tramait quelque chose dans cette vieille bâtisse. Des fantômes ! Avaient envisagé certains. Des sans-factions, Pensaient d’autres. Des bêtes affamées. Craignait enfin un dernier, plus poltron que les autres.

S’en vint alors notre première dispute au matin. Si j’étais d’avis comme une partie du groupe restant d’aller à la recherche de nos compagnons, les autres insistaient pour que nous tentions l’escalade des étages détruits. Et le groupe se sépara une fois de plus.

Des dix de départ, nous étions trois perdus sans nouvelles, trois à vouloir partir à leur recherche, trois à vouloir continuer coûte que coûte et un indécis. Faisans partie du groupe de sauvetage -nous prenions cela très au sérieux tout de même- je suis parti avec mes deux compagnons à leur recherche.

En route, nous trouvions des objets appartenant à nos compagnons laissés à l’abandon. Le doute commença à s'immiscer lentement, nous étions sur nos gardes, prêts à en découdre s’il le fallait mais la peur au ventre. Mais nul trace de nos amis. Par contre, nous sommes parvenus à une autre cage d’escalier et sommes revenus bien vite l’annoncer aux autres.

Mais une fois revenus au petit camp, personne. Personne tentant de gravir les parois vers les étages. Personne non plus, fort heureusement, de tombé ou de blessé quelque part. Ils avaient tout bonnement disparus.

Une seconde concertation s’en suivit.

Partir à leur recherche ou continuer ?

Ils avaient peut être juste fait demi tour et étaient rentrés, trouvant l’escalade trop périlleuse. Tandis que le premier groupe des disparus était peut être monté sans nous en avertir. Après tout, gloire à celui qui ramènerait le trésor. Que faire ?

Après de longues tergiversations, un vote de 2 contre 3 décida que nous poursuivions l’expédition par le chemin découvert. Et nous voila repartis.

Il fallut des heures à nos courtes jambes pour atteindre le sommet et quelle déception au final de ne rien trouver d’autre qu’une vieille parabole dépolie réfléchissant le soleil. Unique source de cette lumière si mystérieuse. Aucun trésor ni secret. Juste un viel objet devenu inutile.

Nous sommes redescendus la mort dans l’âme. Tant de compagnons sacrifiés pour rien. Qu’allions-nous dire à nos parents ? Et a leur famille ? S’écria l’un des nôtre lorsqu’une voix y répondit. “Il serait bien temps d’y songer non !”.

Il est vrai que nous avons tous été punis après cela mais quelque part, nos parent étaient fiers de nous. Nous avions mené à bien une mission, bravé les dangers et l’inconnu et nous nous en étions sortis. Depuis le début ils nous suivaient. Sans doute que l’un d‘eux avait trouvé le mot plus rapidement que prévu. Les bruits inquiétants la nuit, les disparitions (ou plutôt enlèvement par les adultes), tout cela furent des épreuves destinées à tester notre ténacité, notre audace.

Il m’est arrivé depuis, devenu adulte, de remonter au sommet de cette tour et d’y songer. D’ailleurs, je me demande, qu’est ce qui scintille en haut de ce gratte-ciel là-bas...

Pour le moins que l’on puisse dire, Tyler était un enfant très actif et plutôt téméraire, ce qui lui valut quelques séjours à l'hôpital mais heureusement sans réelle gravité. Quoi qu’il en fut, cela ne le fit que rarement reculer devant les buts qu’il s’était fixé, les seules exceptions étant lorsque cela pouvait conduire quelqu’un d’autre que lui à devoir en supporter des conséquences qu’il n’aurait pas souhaitées.

Un peu frêle lorsqu’il était tout gamin, il revenait parfois à la maison couvert de bleus, bosses et diverses égratignures. Ce n’était pas tant sa constitution que son entêtement qui provoquait ces bagarres de gosses mais quelques raclées de trop par de plus âgés que lui (des “grands” de 8 ou 9 ans)  motivèrent son père à l'entraîner peut être un peu plus que la normale pour son âge.

Dès l’adolescence, il acquis alors un certain sens de la discipline et surtout des aptitudes bien utiles pour s’en sortir face à ses camarades. Fier sans être pour autant orgueilleux de sa force, il souhaitait aller toujours plus loin, toujours plus fort, dépasser ses limites et pouvait passer de longues heures dans le mini gymnase improvisé de son paternel. Il s’habitua ainsi quelque peu à la solitude durant cette époque, préférant alors alterner l’action et le calme. “Un juste milieu en toute chose, c’est la clé du succès” lui disait souvent sa mère. Il tâchait bien souvent de concilier les deux.

J’entrais dans une pièce tapissée de miroirs qui ne disposait que du matériel nécessaire au test, un siège incliné ainsi qu’une machine. Un gars en costume gris et cravate bleue, maigre comme un coquelet me fit signe de m’avancer et de m’asseoir.

J’approchais donc et m’y installais tout en gardant bien à l’oeil les moindres faits et gestes de ce type. Il devait être d’une autre faction car je ne l’avais jamais vu auparavant. Il arborait un air froid et détaché tout en distillant ses instructions.

Il me tendit alors une fiole au liquide clair et me somma de tout boire. Je le regardais, levant un sourcil mais je n’étais pas la pour commencer à tergiverser. Obéissant, je bu le liquide d’une traite et patientais.

Je souhaitais ardemment que le test soit concluant et me confirme que j’étais un bien un audacieux, je n’en doutais pas vraiment au fond mais comme la plupart des jeunes gens, j’avais eu droit moi aussi à mon lot de doutes et de questions.

La transition se fit rapidement. Je me levais du siège et tournais sur moi-même, observant. Je m’attendais à tout, du moins je tâchais de le faire. Le peu d’objets de la pièce s’effacèrent comme n’ayant jamais existé au même titre que le “coquelet” à la cravate.

Mon regard fut alors tout naturellement attiré par deux objets mis soudainement à ma disposition sur une table alors qu’une voix m’ordonna fermement “choisi en un !”. Bien que ce fut le couteau qui me sembla le plus opportun car il s’agissait d’un objet tant défensif que offensif, le fromage ne devait sans doute pas être proposé pour rien.

Il me fallait cependant réagir vite et je restais sur mon premier choix, l’arme.

Ma première réaction en voyant le molosse apparaître toutes dents dehors fut que je ne m’étais peut être pas trompé mais j’hésitais tout de même à frapper sans sourciller comme ça, gratuitement. Il avait beau montrer les dents, il pouvait être simplement effrayé et non agressif. Autant voir venir. Il serait peut être rapide mais  j’estimais que s’il me bondissait dessus, j’aurais le loisir de l’esquiver ou de le blesser. Mais tuer pour tuer ne me disais rien sur le moment.

J’allais changer d’avis très vite.

Une fillette apparu de nulle part, le chien se mit alors à grogner vers elle. Voila qui compliquait salement les choses, je n’étais plus sa cible mais sans doute celui dont devrait dépendre le sort de l’un d’eux. Lentement, j’approchais de la gamine tout en murmurant de venir elle aussi vers moi mais sans gestes brusques. Les yeux rivés sur l’animal.

Le chien n’attendit pas qu’elle soit tout à fait en sécurité et s’élança vers elle. Ce qui, tout naturellement, provoqua un réflexe de fuite chez la petite. Je n’avais alors plus le choix et je me jetais sur le chien, la lame prête à servir.

Je me doutais bien que rien n’était vrai mais le changement radical en pleine action était plutôt déroutant. A présent, je me trouvais dans un bus, quelque chose de banal en soi à ceci près qu’un journal attira mon attention. Encore un détail qui devait avoir de l’importance. M’y attardant, je vis un visage familier mais sans pouvoir bien le situer. Un homme me demanda alors si je connaissais la personne sur cette photo, j’hésitais à répondre et préférais tenter de calmer ce gars. Il me semblait trop nerveux, au bord du pétage de plombs et ici aussi, je n’étais pas seul, il y avait d’autres passagers. Il insista, moi aussi. Je fus ferme et lui ordonnais de s’asseoir, que nous allions en discuter posément afin de l’aider, il fallut que j’en vienne à l’asseoir moi-même, un peu promptement je l’admet.

C’est la que je m’éveillais.

Ci-après se trouve un quizz en anglais, auquel vous êtes invité(e) à répondre. Si vous le faites, merci de copier-coller ici, en lieu et place de ce bloc de texte, le résultat qui a été affiché, entre des balises < hide> et < /hide>.

Ty est un bon gars qui peut être pris facilement en flagrant délit d’aider quelqu’un lorsque le besoin s’en fait sentir. Par contre, au premier abord, il peut sembler un peu distant ou peu sociable. Ce n’est pas qu’il soit ronchon ou même râleur, au contraire, il encaisse plus souvent sans rien dire que de se plaindre. Mais vous ne le verrez que rarement sourire franchement, ce qui tend à faire croire qu’il ne vous a pas trop “à la bonne” comme on dit. Mais c’est une impression qui disparaît lorsqu’on s’attarde à le connaître un peu mieux. Il aura plutôt cette expression bien particulière, les yeux qui se plissent légèrement et le coin de sa bouche se creusant en une moue légèrement amusée.

Même s’il est tout à fait capable de travailler en équipe, il préférera tout de même garder quelques moments de solitude dans lesquels se réfugier. C’est sans doute la sa manière bien à lui de décompresser, de faire le point, réfléchir au présent mais également à l’avenir.

Du haut de son mètre 85, sa musculature peut impressionner (du moins, en dehors de sa faction)  et devenir un moyen de persuasion à ne pas le provoquer. Ou au contraire, d’aller se mesurer à lui, ce qui arrive fréquemment au sein des audacieux dont il fait partie depuis toujours. Mais Ty n’a jamais craint de se battre même si aujourd’hui, il est plus posé que de sa jeunesse et ne le fera qui si il ne peu en découdre autrement.

Son visage est plutôt bien dessiné et arbore une barbiche courte et entretenue suivant les contours de sa bouche. Ses yeux verts pouvant donc être les plus expressifs lorsqu’il tend a se fermer.

Cela ne faisait aucun doute. Audacieux je suis, audacieux je resterai.
A l’appel de mon nom, je suis allé sans hésitation verser mon sang dans l’urne ardente, les cris de ma faction accueillant mon choix dans un vacarme assourdissant comme ils le faisaient avec chacun qu’il soit natif ou transfert.

Les seules ombres au tableau en ce jour du choix étaient de voir ceux de mes amis et connaissances de toujours choisir de s’éloigner car je savais qu’à partir de ce jour, il me serait compliqué voir impossible de les revoir. Rebecca dont le souvenir de notre première rencontre me faisait toujours intérieurement sourire avait choisi les sincères tandis qu’une jeune fille sur qui j’avais commencé à construire quelques espoirs d’avenir s’en était allée également. Je comprenais mieux pourquoi elle avait tant insisté pour que nous passions la nuit ensemble, la première et la dernière à la fois. Elle m’aura au moins laissé ce souvenir.

Malgré ces quelques bleus au coeur, j’avoue que j’avais hâte de commencer mon initiation. Mes parents m’en avait parlé à plusieurs reprises, j’étais donc préparé mentalement et physiquement. Ou presque. Cependant, je n’étais pas encore certain de ce que j’allais devenir.

De part mes aptitudes, je fus dirigé vers la patrouille. Cela me convenais assez au début mais j’avais cette impression de ne pas avancer ni évoluer. D'où le besoin de me perfectionner, de tenter de trouver une autre voie. Je me suis donc lancé dans des cours d’informatique avec l’aide d’une jeune fille assez douée et plutôt agréable à regarder -ce qui ne gâche rien- ayant accepté de m’enseigner.

Mais malgré cette routine dans laquelle l’on imagine que je me complaît, j’ai comme un sentiment de manque que je ne m’explique pas. Besoin de plus d’aventure peut être ou de quelque chose qui m’échappe encore. Besoin de trouver mon juste milieu.